L’année 2024, qui vient de s’achever, peut être qualifiée de remarquable à plus d’un titre. Je n’en retiendrais que deux. En premier lieu, 2024 va rester dans nos mémoires comme une année climatique que l’on peut, sans aucun doute, qualifier de « catastrophique », avec son cortège d’épisodes climatiques dévastateurs (inondations, ouragans meurtriers…), affectant l’ensemble de nos sociétés, et tout particulièrement, les productions agricoles. Elle nous rappelle durement l’urgence qu’il y a à mettre en place des solutions innovantes et efficaces permettant d’adapter nos agricultures aux conséquences du changement climatiques, et ce, sans tergiverser pour des raisons idéologiques, et en mobilisant l’ensemble des leviers, dont les biotechnologies, Le second fait marquant est directement en lien avec cet objectif. Il s’agit bien sûr de l’avancée des discussions sur la proposition réglementaire de la Commission européenne relative aux Nouvelles Techniques Génomiques (« NTG »). En dépit des votes positifs obtenus en commission, ce projet n’a pu réunir une majorité qualifiée qui aurait ouvert la voie au Trilogue. Les élections pour la mise en place d’un nouveau parlement européen, et une présidence hongroise que l’on sait défavorable, ont stoppé les discussions.
L’année 2025 a commencé avec la bonne surprise de la proposition de la présidence polonaise, jusque-là assez frileuse, qui relance les discussions sur ce projet de réglementation, et pourrait permettre d’enfin obtenir une majorité qualifiée, ouvrant la voie au Trilogue. Souhaitons que l’année 2025, sous la présidence de la Pologne et du Danemark, soit enfin celle de l’adoption du projet de règlement sur l’utilisation de plantes issues de l’édition génomique.
Thierry Langin
Président de l’AFBV
