Evaluation des risques
Les variétés de plantes génétiquement modifiées (PGM) par la technique de la transgénèse sont obtenues par l’insertion dans leur génome d’une ou de plusieurs séquences d’ADN pouvant provenir d’un autre génome d’organismes connus (ex : bactéries ou plantes). En général, cette séquence conduit à l’expression d’une protéine et ainsi confère une nouvelle propriété spécifique à la plante : tolérance à un herbicide, action insecticide ou virucide, tolérance à des conditions environnementales telles la sécheresse, la salinité du sol, etc. Les gènes introduits peuvent également être impliqués dans l’amélioration de la qualité du produit récolté (augmentation de la teneur en acides gras oméga-3, en provitamine A pour améliorer les propriétés nutritionnelles des aliments ou pour la production de fibres améliorant la qualité des tissus). Les OGM ont généralement, par rapport à leur contrepartie non-OGM, au moins une nouvelle protéine connue et identifiée.
Les variétés d’OGM les plus cultivées dans le monde sont le soja, le maïs, le cotonnier et le colza. Les deux premières sont principalement consommées par les animaux domestiques sous la forme de tourteaux et de gluten. Des projets de développement concernent d’autres plantes telles que le blé, le riz, le sorgho, le manioc, la canne à sucre ou les cultures légumières. Après 20 années de cultures aucun problème sanitaire ou environnemental n’a été observé lors de leur culture ou de leur utilisation.
Une procédure d’évaluation contraignante
Comme pour toute nouvelle technologie, de très nombreux débats ont porté sur les risques que les OGM feraient peser sur la santé et l’environnement. D’une manière générale, s’assurer de l’innocuité de nouvelles plantes consommées par l’homme et les animaux est essentiel. Pourtant, ce n’est qu’avec l’obtention de ce type de plantes (obtenues donc par transgénèse) que s’est développé une procédure d’évaluation contraignante et spécifique par rapport aux variétés obtenues par toutes les autres méthodes d’amélioration (qualifiées alors de conventionnelles). Cette évaluation suit la réglementation qui s’est mise en place au niveau européen. Elle se fait non seulement intrinsèquement mais aussi par comparaison avec leurs « homologues » non-transformées existantes, qui ont une composition et des qualités connues, mais qui contiennent aussi naturellement des toxines et des allergènes.