La fin de l’oïdium pour de nombreuses cultures ?

Applications agricoles

De nombreuses espèces cultivées sont victimes de maladies désignées par le terme générique « oïdium » et causées par la forme asexuée de certains champignons ascomycètes de la famille des érisiphacées. Le génie génétique peut permettre de développer des résistances à cette maladie.

Ces espèces cultivées possèdent des gènes de susceptibilité qui appartiennent à une famille de gènes désignés par le sigle anglais MLO : ils codent des protéines transmembranaires qui facilitent l’entrée du champignon dans les cellules.

Certains mutants où ces gènes ont perdu leur fonction confèrent une résistance en empêchant l’entrée du pathogène dans les cellules. Dans le cas de l’orge une telle résistance (MLO) est utilisée depuis près de 40 ans. Ces gènes sont en cours de caractérisation chez de nombreuses espèces (cotonnier, pois, hévéa, haricot, rosier, fraisiers, melons, tomate, poivron, chou, riz…) et des résistances déjà obtenues chez la vigne ou le pommier par génie génétique. Il s’agit de cibles de choix pour les techniques d’édition de gènes (CRISPR-Cas9) car une mutation ponctuelle peut suffire à rendre ces gènes non fonctionnels

Sources :

Pessina S. et al. 2016. Knockdown of MLO genes reduces susceptibility to powdery mildew in grapevine. Horticulture Research 3, 16016; doi:10.1038/hortres.2016.16;

Appiano M. et al. 2015. Monocot and dicot MLO powdery mildew susceptibility factors are functionally conserved in spite of the evolution of class-specific molecular features. BMC Plant Biology (2015) 15:257

Pessina S. et al. 2016. The knock-down of the expression of MdMLO19 reduces susceptibility to powdery mildew (Podosphaera leucotricha) in apple (Malus domestica) Plant Biotechnology Journal (2016) 14, pp. 2033–2044