La sécurité sanitaire des OGM confirmée

Réglementation

Evaluation des risques

Une publication scientifique française publiée le 24 février 2011 dans Plant Physiology (*) confirme la sécurité sanitaire des OGM.

Les nouvelles techniques d’analyses appelées transcriptomique, protéomique et métabolomique visent à visualiser, respectivement, l’expression de tous les gènes (transcrits), toutes les protéines et tous les petits composés chimiques (métabolites) présents dans un organisme ou une partie de l’organisme. Ces techniques « omiques » ont été récemment utilisées pour l’analyse des plantes génétiquement modifiées (PGM) (transgéniques) quant à leur sécurité sanitaire et leur équivalence nutritionnelle. Dans un article scientifique récent, nous avons passé en revue 44 publications décrivant des comparaisons « omiques » de PGM avec des lignées non-GM de référence.

Toutes les trois approches « omiques » concluent de manière convergente :

  • la transgénèse a moins d’impact sur l’expression des gènes ou sur les niveaux de protéines ou de métabolites que la variabilité générée par l’amélioration conventionnelle des plantes (qui est généralement considérée comme sûre) dans les variétés déjà existantes.
  • les changements naturels de l’environnement (d’un champ à l’autre par exemple) ont généralement un impact plus prononcé que la transgénèse.
  • aucune des publications sur les évaluations de type « omique » ne conclut à des inquiétudes quant à la sécurité sanitaire des PGM mises sur le marché. Implications.
  • Ces méthodologies à grande échelle confirment, en appoint et indépendamment, la sécurité sanitaire des aliments dérivés de PGM.
  • La connaissance scientifique générée indique que le poids réglementaire pesant sur les PGM devrait être réduit.
  • Leur intégration systématique dans les processus d’évaluation réglementaire avant mise sur le marché ne peut être recommandée en l’état, car ce sont aujourd’hui des outils de recherche fondamentale et non d’analyse de routine.

(*) Evaluation of genetically engineered crops using transcriptomic, proteomic and metabolomic profiling techniques – Agnès E. Ricroch1, Jean B. Bergé2 and Marcel Kuntz3,4
1-Université Paris-Sud/CNRS/AgroParisTech;
2-Retired from INRA;
3-CEA/CNRS/INRA/Université Joseph Fourier Grenoble 1

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