Semer l’avenir d’une agriculture innovante

Editos

Ce premier semestre 2022, la Présidence de l’Europe est assurée par le Président de la République. Parmi les nombreuses actions qui peuvent être mises en place pendant cette période, l’agriculture devrait tenir une part importante. C’est indispensable si l’on veut garantir la souveraineté alimentaire de l’Europe, comme cela a été rappelé dans le Pacte vert et le plan stratégique « de la ferme à l’assiette », et faire face aux effets du dérèglement climatique et à la nécessité de gérer les contraintes environnementales.

Face à ces objectifs et enjeux nous devons (l’Europe doit) retrouver l’esprit de conquête. Pour maintenir la compétitivité de nos filières agricoles il faut permettre et renforcer la recherche et le développement de technologies innovantes couvrant tous les domaines nécessaires à une agriculture performante comme le numérique, la robotique, l’agronomie et les technologies de protection chimique, biologique sans oublier l’amélioration génétique des plantes.

C’est en cela que la décision de la Commission, soutenue par le Conseil de Ministres de l’agriculture, de lancer une action politique sur l’édition génomique (mutagénèse dirigée) et la cisgénèse est importante.  Cette action doit conduire rapidement à une adaptation des législations en vigueur pour permettre le développement et la commercialisation des plantes issues de ces technologies. 

Pour faire suite aux déclarations en France et en Europe sur cette action, la Présidence française doit jouer un rôle moteur et accélérateur afin que la législation européenne s’adapte rapidement. C’est à cette condition que ces nouvelles technologies pourront jouer un rôle majeur dans l’atteinte de la sécurité alimentaire et le maintien des performances de notre agriculture.

Georges Freyssinet,

Président de l’AFBV