L’urgence climatique impose les NBT

Editos

Les résultats des vaccins contre le CoVid ont confirmé l’utilité des biotechnologies dans le domaine de la santé humaine.  Certaines de ces nouvelles technologies mises en œuvre avec succès pour faire face au CoVid 19 présentent des analogies avec celles utilisées en amélioration des plantes. Notre publication Biotechnologies Végétales Infos N°23 est d’ailleurs consacrée à leur présentation.

Souhaitons que cette reconnaissance des biotechnologies dans le domaine de la santé encourage les différentes parties prenantes, en France et en Europe, à s’accorder rapidement sur l’évolution du processus réglementaire nécessaire pour permettre aux créateurs de semences d’avoir accès aux nouvelles techniques (NBT), comme, en particulier, la mutagenèse dirigée (édition de gènes) et la cisgénèse.

Une décision sur cette nouvelle réglementation devient de plus en plus nécessaire et urgente compte-tenu du récent rapport du GIEC très sombre sur les perspectives du réchauffement climatique. L’édition génomique appliquée aux plantes constitue un nouvel outil performant et très attendu pour compléter la panoplie d’outils dont dispose la filière semencière pour améliorer les plantes. La rapidité et la grande précision de ces nouveaux outils sont des atouts importants pour une amélioration rapide des cultures qui doivent s’adapter au changement climatique.

Les biotechnologies végétales sont au cœur d’une vague d’innovations sans précédent qui va aider l’agriculture à relever les nombreux défis qui l’attendent. Outre les défis du réchauffement climatique, écologiques, la sécurité alimentaire et la souveraineté économique de l’UE dépendent aussi pour partie de la capacité de nos instances de décision à adopter et promouvoir ces innovations technologiques dont s’emparent avec avidité tous les grands pays agricoles hors UE. L’UE ne peut pas se permettre une attitude conservatrice pour assurer l’avenir de l’agriculture. L’UE doit retrouver son esprit de conquête pour permettre à son agriculture de retrouver le pouvoir vert qu’elle n’aurait jamais dû perdre.

Georges FREYSSINET,

Président de l’AFBV