Webinaire #5

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Webinaire #5
Mercredi 23 juin à 11h (durée : 1 heure)

Conférence de Philippe Delavault – Professeur Université

Maître de conférences (1996) puis Professeur des Universités (2005) dans le Laboratoire de Biologie et Pathologie Végétales de l’Université de Nantes.
1995 – 1996, Post-Doctorat au Department of Vegetable Crops, University of California, Davis, USA.
1991-1995, Doctorat à l’Université de Nantes, « évolution de génome plastidial et de son expression chez les plantes parasites ».

Mes activités de recherche consistent à élucider les déterminants moléculaires régissant les interactions entre les plantes parasites des genres Phelipanche et Orobanche et leurs plantes hôtes. Le décryptage de deux étapes clé du développement de ces parasites et des mécanismes de défenses de leurs hôtes servent de base au développement de méthodes de luttes contre ces redoutables phytopathogènes.

« L’interaction entre l’orobanche et son hôte : un étonnant dialogue moléculaire entre deux plantes »

Animation : Georges Pelletier, Thierry Langin

Résumé de la communication

Les orobanches (Orobanchaceae) sont de redoutables adventices parasites des cultures oléagineuses et maraîchères dans de nombreux pays d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Ces holoparasites, dépourvus de chlorophylle et donc incapables d’effectuer la photosynthèse, dépendent totalement d’un hôte pour leur alimentation hydrique, minérale et carbonée. Ce processus d’exploitation trophique est régi par un fin dialogue moléculaire entre les deux partenaires impliquant des mécanismes sophistiqués qui permettent au parasite de détecter la présence d’une plante hôte appropriée et de coordonner son cycle de vie avec celle-ci. Les premiers stades du développement sont particulièrement critiques pour la survie du parasite, car une plantule germée qui ne parvient pas à se connecter à un hôte épuisera rapidement ses réserves énergétiques et mourra. Le parasite compense cette situation par des exigences strictes en matière de germination, impliquant d’abord une période de conditionnement, puis la présence d’hormones spécifiques et de composés chimiques exsudés par les racines de l’hôte. Après avoir détecté ces stimulants de germination, l’orobanche ne développe aucune racine fonctionnelle, comme le feraient des plantes ordinaires ; au lieu de cela, elle développe un organe intrusif et hautement spécialisé l’haustorium, qui pénètre dans la racine de l’hôte, puisant directement dans son système vasculaire. Cette étape fait intervenir un deuxième signal, un facteur d’initiation de l’haustorium, qui entraîne la différenciation de l’extrémité de la radicule du parasite en haustorium qui constitue alors la connexion physique et physiologique de l’interaction parasite-hôte, essentielle pour la translocation des molécules entre les deux partenaires. A la lumière de ces connaissances, nous verrons quelles approches biotechnologiques ont été développées pour lutter contre ces pathogènes.

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Animateurs

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Georges Pelletier

Agronome et généticien, il a effectué sa carrière à l’INRA où ses recherches ont porté sur la reproduction des plantes et la modification de leurs génomes nucléaires ou cytoplasmiques. Ses travaux ont eu des applications en sélection en particulier chez les Brassicacées. Membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie d’Agriculture de France il préside le conseil scientifique de l’AFBV.

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Thierry Langin
Directeur de Recherche CNRS, membre du conseil scientifique de l’AFBV

Responsable de l’équipe « Maladies des céréales (MDC) » au sein de l’UMR 1095 Génétique Diversité Ecophysiologie des Céréales à Clermont-Ferrand, Unité dont il a assuré ma direction de 2012 à 2020. Les projets développés par l’équipe MDC s’inscrivent dans le cadre général de l’identification et la caractérisation de nouvelles sources de résistance durables aux principales maladies du blé. Ces projets se structurent autour de trois axes complémentaires : Déterminisme et fonctionnement des résistances, Identification de gènes de sensibilité et impact de facteurs environnementaux sur la résistance du blé (microbiome, stress abiotiques).